L’un des grands défis en formation TIC, c’est qu’on forme des gens dont on ne connaît pas le niveau de compétence technologique. De plus, on ne les voit que pour une demi-journée ou une journée au maximum. Il faut donc se fier au niveau qu’ils disent avant notre venue. Un truc important que j’ai fini par comprendre, c’est qu’il y a généralement un grand écart entre le niveau qu’une personne dit avoir et celui qu’elle a vraiment. En fait, la
D’autres facteurs qui influencent une formation :
– la plupart du temps, le groupe est formé de gens complètement débutants et d’autres réellement prêts à aller plus loin;
– certains sont là par intérêt personnel, d’autres s’y sentent obligés;
– chacun a ses propres attentes selon son expérience personnelle;
– et il ne faut pas négliger le propre biais et la perception du formateur.
Au final, il y a des gens qui trouvent que la formation a été trop vite, et d’autres qui auraient aimé en savoir plus.
Donc, l’équation d’une formation technopédagogique réussie est aussi difficile à exprimer qu’à résoudre. (Je parle toujours des formations ponctuelles.)
Problème identifié à moitié résolu? Hmm.
Lorsque je forme à l’utilisation du TBI, voici le genre de situations que je rencontre très régulièrement :
– Enregistrer un fichier : comment, où va-t-il, comment le retrouver?
– Copier-coller une image, comment faire?
– Annoter un PDF?!? (qu’est-ce qu’un PDF?)
– Partager son travail avec les autres : comment envoie-t-on un fichier?
– Où il est, le bouton pour monter le son?
Et bien d’autres. Même pas de lien avec le tableau comme tel.
Il est très difficile de travailler le développement de l’utilisation pédagogique quand la base technique n’est pas maîtrisée. Je trouve important de réfléchir à l’intégration des TIC dans une perspective d’apprentissage par les élèves, mais dans la réalité, c’est extrêmement difficile à appliquer sans commencer avec une appropriation personnelle par l’enseignant.
J’en suis ici dans ma réflexion. Je ne sais pas dire à qui la faute, y a-t-il une faute, comment pourrait-on améliorer le tout. J’aimerais élaborer un modèle d’évaluation des compétences des enseignants précédant une formation technologique pour voir s’ils maîtrisent la base ou s’il faudra prendre du temps pour revoir le tout avant d’ajouter du nouveau. Il faudra notamment que cette évaluation évite qu’ils ne se sentent incompétents, ou que cela les décourage pour la suite.
Je conserve ce début de réflexion pour un éventuel projet dans le cadre de ma maîtrise en technologie éducative et bien sûr pour améliorer ma propre pratique. Si vous avez des idées, pistes ou autres à partager, je serai ravie d’échanger. J’ai l’intention aussi de décortiquer différents modèles existants, comme ces deux que j’ai résumés dans un article ici.
À suivre…
L’environnement d’une formation technopédagogique
