Je ne pensais pas susciter autant de réactions grâce à mon dernier billet! Tant pis pour vous, je poursuis ma réflexion! 😉
Le problème avec les élans créatifs, c’est qu’ils prennent toute la place. J’ai un horaire réglé au quart de tour et j’ai toujours beaucoup plus de choses à faire qu’une journée ne peut logiquement en permettre. Je sais que je ne suis vraiment pas la seule dans cette situation, mais là n’est pas mon point.
En ce moment, je passe un temps fou à essayer de contrôler mon étincelle afin qu’elle me laisse travailler en paix. Je n’ai PAS le temps pour ça. Mais bon sang que je ne m’en passerais pas. Quelle contradiction.
Car mademoiselle l’Étincelle s’amuse à me troubler la vue et à défaire mon espace-temps. Et elle ne regarde pas l’heure. Elle s’infiltre ici et là, plonge dans ma soupe, me tend un crayon, s’assoit à côté de moi, accepte mes propositions, joue mon jeu. Elle s’abonne à ma vie. Son image est là, elle me fixe; je reste là et je calcule. Je lui donne un centimètre, elle en prend dix.
C’est comme les rêves. On nous dit souvent que si on y croit vraiment, si on travaille fort pour réussir, tout peut être à notre portée… Je n’y crois pas aujourd’hui, enfin, pas dans la sphère étrange qui me concerne. Ce n’est ni une question d’effort, ni d’espoir. C’est une simple réaction chimique. C’est une science exacte. C’est ou ce n’est pas. À moins peut-être de trouver la bonne variable.
Cette petite étincelle transforme ma pyramide, solide et immuable, en château de cartes. Il suffirait probablement d’un souffle pour que tout se redistribue.
Et vous, vos élans créatifs nuisent-ils parfois à votre productivité? Oh que je n’aime pas cette question! Pourquoi ne pourraient-ils pas servir à ensoleiller certaines activités sombres? J’y vois assurément un signe qu’il est temps pour moi de leur laisser plus de place dans le quotidien!