On se dirige présentement vers le 35e colloque de l’AQUOPS (Association québécoise des utilisateurs de l’ordinateur au primaire-secondaire, qui devrait être renommée officiellement Association québécoise des utilisateurs d’outils technologiques à des fins pédagogiques et sociales). À vrai dire, l’Association aura 36 ans en 2017, mais elle est surtout reconnue pour ses colloques et le premier a eu lieu en 1982.
Faisant partie du conseil d’administration depuis 2013, j’ai été témoin de son histoire toute récente, hantée par les souvenirs d’années plus sombres ayant menacé sa survie. Heureusement, aujourd’hui, l’Association a su se renouveler, ouvrir des portes et retrouver un dynamisme qui laisse présager de grandes choses pour l’avenir!
Pour un dossier spécial à paraître dans L’École branchée, j’ai présentement le nez plongé dans les archives de sa revue, Le Bus, qui a été publiée pendant de nombreuses années jadis. Consulter ces archives, qui survivront grâce au travail de moine effectué par mon ami Jean Sylvestre, l’une des légendes de cette association dont je suis plus particulièrement proche, me replonge dans une époque où les enseignants se battaient pour faire reconnaître la place du « micro-ordinateur » dans l’éducation.
Certaines choses me frappent particulièrement :
- L’AQUOPS a longtemps été très politisée;
- Les revendications et aspirations du milieu n’ont pas tellement changé depuis 1981;
- L’importance accordée « à la pédagogie avant la quincaillerie » a toujours été défendue avec ferveur par les membres de l’AQUOPS;
- Les différents organismes ayant à coeur l’intégration pédagogique des TIC travaillaient ensemble pour faire avancer la cause, même le Ministère de l’Éducation et le milieu universitaire y mettait du leur. Ils n’étaient vraiment pas toujours d’accord, mais la discussion avait lieu sur la place publique! (Notamment directement dans la revue Le Bus.)
Aujourd’hui par contre, on semble être aux prises à une multiplication de ces fameux « silos » ou « vases clos » que plusieurs dénoncent dans le milieu. Les organismes et associations en lien avec l’éducation se partagent les miettes d’une tarte de plus en plus morcelée, ce qui fait que chacun semble « tirer la couverte de son bord » plutôt que d’avancer main dans la main. Du côté des enseignants, avec toutes les contraintes administratives, les plans d’intervention, les parents-rois, etc., donner du temps n’est plus à la mode.
Pourtant, j’en connais des tonnes qui donnent, collaborent et s’entraident, par conviction, par passion.
Je suis d’ailleurs réellement enchantée par la collaboration qui s’instaure entre L’École branchée et l’AQUOPS à l’occasion de ce 35e colloque. Ce sont deux organismes sans but lucratif dans lesquels je crois énormément. Ce pont qui s’établit saura faire rayonner leurs missions respectives, qui ont en commun le soutien aux enseignants dans le but ultime de favoriser la réussite des élèves.
Prenez part à la vie associative de l’AQUOPS!
Le 35e colloque sera l’occasion de renouveler une bonne partie du conseil d’administration. Même si la notion d’association ne semble plus tant à la mode non plus, c’est certainement l’occasion de faire partie de l’histoire et de joindre cette une base d’innovateurs, qui se qualifiaient eux-mêmes de « délinquants » au départ et qui ont dû user de moyens assez créatifs pour éveiller les consciences et contribuer à l’avancement que nous connaissons aujourd’hui.
On ne veut surtout pas que cette progression s’arrête. Et c’est plus facile ensemble que chacun dans son coin!
Vous avez l’esprit d’innovation? Vous avez l’âme délinquante? Pourquoi pas vous? Si ça vous intéresse, voici comment on peut devenir membre du CA.
- Il faut d’abord être soi-même membre en règle de l’AQUOPS avant la tenue de l’Assemblée générale annuelle du mercredi 12 avril prochain, 7h (salle Courville du Hilton Québec). On devient membre en cochant l’option lorsqu’on s’inscrit au colloque, ou en complétant le formulaire en ligne.
- On prépare sa lettre de candidature, qu’on fait signer trois membres en règle de l’association.
- On la fait parvenir à la secrétaire de l’AQUOPS, Mme Suzanne Dansereau (suzanne.dansereau@aquops.qc.ca), au moins une heure avant le début de l’assemblée.
- S’il y a plus de candidats que de postes disponibles, on se prépare à une élection sur place!
Il est aussi possible de s’impliquer dans la vie associative de l’AQUOPS d’autres façons qu’en faisant partie du CA. Nous avons notamment besoin de personnes bénévoles pour différentes choses pendant l’année, particulièrement lors du colloque annuel. Si vous avez de la disponibilité, n’hésitez pas à vous manifester par courriel à accueil@aquops.qc.ca
Et si c’est plutôt du côté de L’École branchée que vous lorgnez, sachez que les besoins sont énormes là-aussi! On cherche toujours des gens ayant la plume fine pour effectuer une veille technopédagogique constante et la partager avec le plus grand nombre possible. Que ce soit 1 fois ou 10 fois dans l’année, on prend toute l’aide offerte! Vous préférez l’audio, la vidéo, le dessin?!? Nous sommes ouverts aux propositions! Pour en parler, vous pouvez écrire à info@ecolebranchee.com
Innovons ensemble!
« Nous pouvons donc continuer à enseigner comme à I’accoutumé et personne n’y trouvera à redire. Sauf…
- Sauf que… l’ordinateur est là pour y rester;
- Sauf que… plus tôt je m’impliquerai, plus facile sera la transition;
- Sauf que… repenser ma pédagogie me garde alerte;
- Sauf que… innover vaut mieux que se faire bousculer. »
Ça, c’est ce qu’un membre de l’AQUOPS, Maurice Fleury, écrivait dans la revue Le Bus en 1988.
Surveillez le numéro du printemps de l’École branchée : un dossier spécial vous réserve de nombreuses perles tirées de ces archives de l’AQUOPS!